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marie jeanne decryptée

Auteur: zalin


05.11.2011 18:11:30

Les paroles de La Marie-Jeanne disséquées.
C'était le quatre juin, le soleil tapait depuis le matin :
Je m'occupais de la vigne et mon frère chargeait le foin : on comprend qu’ils travaillent déjà depuis longtemps ; or, ils n’ont pas encore déjeuné ; donc, ils travaillent à la campagne comme des chiens ; le décor est planté : c’est une famille de simples bouseux (dont l’auteur est le seul personnage « sensible » de la famille)…

Et l'heure du déjeuner venue, on est retourné à la maison
Et notre mère a crié de la cuisine: "Essuyez vos pieds sur l'paillasson" :Pour la mère, les détails quotidiens sont importants : repas ménage ; c’est une paysanne simple et gentille qui réfléchit peu…
Puis elle nous dit qu'elle avait des nouvelles de Bourg-les-Essonnes ; On comprendra plus tard que la sœur du curé est la personne qui a apporté ces nouvelles…
Ce matin Marie-Jeanne Guillaume s'est jetée du pont de la Garonne ; Fait-divers annoncé après avoir recommandé de s’essuyer les pieds ; la mère n’a pour l’instant aucune émotion particulière et n’a pas encore compris la démarche de la sœur du curé qui a essayé de lui faire comprendre que son fils a commis un horrible péché…

Et mon père dit à ma mère en nous passant le plat de gratin :
"La Marie-Jeanne elle était pas très maline, passe-moi donc le pain. :Le Père est un cul-terreux qui se fiche totalement de cette histoire et n’a aucun respect pour la mémoire de Marie-Jeanne ; on comprend également que si même lui savait que Marie-Jeanne était un peu simple, elle devait être notoirement le souffre-douleur, voire la Marie-couche-toi-là du village, donc une personne avec qui on ne peut avoir de sentiment sans en avoir honte vis-à-vis des autres...
Y a bien encore deux hectares à labourer dans le champ de la canne." :C’est dit : il s’en fout.
Et maman dit: "Tu vois, quand j'y pense, c'est quand même bête pour cette pauvre Marie-Jeanne : C’est dit : elle n’a rien compris, mais a cependant un fond de sensibilité et de fragilité.
On dirait qu'il n'arrive jamais rien de bon à Bourg-les-Essonnes : Bourg les Essones est « la ville d’à côté ».C’est un bled triste probablement victime de l’exode rural près duquel habite également Marie-Jeanne..
ET voilà que Marie-Jeanne Guillaume va se jeter du pont de la Garonne" On se demande pourquoi, bien sûr ; on pressent qu’il va falloir deviner la réponse ;

Et mon frère dit qu'il se souvenait quand lui et moi et le grand Nicolas
On avait mis une grenouille dans le dos de Marie-Jeanne un soir au cinéma : Entre jeunes crétins, il se sont régulièrement amusés à rabrouer Marie Jeanne, et l’auteur n’a jamais osé avouer à ses collègues leur penchant réciproque.
Et il me dit: "Tu te rappelles, tu lui parlais ce dimanche près de l'église : Le frère sait qu’il y a eu anguille sous roche : il fait comprendre à l’auteur et à l’insu des parents qu’il a deviné cette relation coupable entre eux. On comprend également que Marie-Jeanne est allé se confesser au curé, qui en a parlé à sa sœur à son tour ;
Donne-moi encore un peu de vin, c'est bien injuste la vie :Il ne veut pas en savoir plus…mais lâche quand même le morceau :
Dire que je l'ai vue à la scierie hier à Bourg-les-Essonnes : Que trouve –t’on dans une scierie ? Des tombées de planches pour faire un petit cercueil , de la sciure pour enfouir un fœtus…Ce détail mis en avant dans la chanson ne laisse aucun doute quant au côté gore et dramatique de l’histoire ; le frère est gèné par l’idée que l’auteur puisse être mêlé à une sale histoire d avortement clandestin.
Et qu'aujourd'hui Marie-Jeanne s'est jetée du pont de la Garonne" : Le frère insinue : elle s’est tuée à cause de toi, pas à cause de moi ; moi, je ne faisais que la taquiner de temps en temps…

Maman m'a dit : "Enfin mon grand, tu n'as pas beaucoup d'appétit : Tu m’étonnes, après la tournure que prennent les évènements !
J'ai cuisiné tout ce matin, et tu n'as rien touché, tu n'as rien pris La mère est passionnée par ce qui est important à ses yeux : la bouffe !
Dis-moi, la sœur de ce jeune curé est passée en auto La sœur du curé est venue spécialement parler à la mère du péché de son fils
Elle a dit qu'elle viendrait dimanche à dîner Elle compte revenir pour enfoncer le clou, et soutenir la famille dans cette épreuve…
Oh ! et à propos...
Elle dit qu'elle a vu un garçon qui te ressemblait :La soeur du curé a mis les formes pour insinuer la culpabilité de son fils
à Bourg-les-Essonnes
Et lui et Marie-Jeanne jetaient quelque chose du pont de la Garonne" : La mère est en état de déni : elle a entendu la vérité et l’a refoulée : elle se force à ne pas comprendre…

Toute une année est passée, on ne parle plus du tout de Marie-Jeanne : Une lourde omerta s’est implantée dans la famille ; c’est un cas classique de secret de famille, fréquent dans les campagnes reculées.
Mon frère qui s'est marié a pris un magasin avec sa femme : Le frère a fait table rase de son passé et a fui cette ambiance pourrie.
La grippe est venue par chez nous et mon père en est mort en janvier. Le père n’a jamais rien su ; on lui a tout caché.
Depuis maman n'a plus envie de faire grand-chose, elle est toujours fatiguée : La mère a fini par avoir conscience de l’horrible vérité, insupportable pour une bonne catholique ; la mort de son mari ajoute encore à sa dépression ; il n’y a plus d’avenir dans cette famille.
Et moi, de temps en temps je vais ramasser quelques fleurs du côté des Essonnes
Et je les jette dans les eaux boueuses du haut du pont de la Garonne. L’auteur se trouve obligé de vivre avec le souvenir de ce désastre ; mort de son amour, du fruit de leur amour, de son père , du soutien de son frère et de tout espoir d’oublier cette culpabilité qui le ronge…

Pour tous ceux qui apprécient cette traumatisante chanson, réécoutez ou découvrez : « Ces gens-là » et « Orly » de Jacques Brel…
Merci à tous de votre attention et Merci Joe…

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Par philippot     09.11.2011 17:10:36

Tres beaux poeme ca me touche merci beaucoup je vous fais de gros bisous a bientot

Par ourdouillé     15.11.2011 23:10:46

jadore ton poeme

Par Roncenelle     03.04.2013 08:51:20

Merci pour cette explication de texte très complète et très pertinente qui me permettra, j'en suis sûr, de réécouter cette chanson d'une autre oreille.

Par Hawne     16.07.2013 03:18:22

Et voilà comment les fantasmes personnels d'un internaute (Joe) se fichent pas mal de la réalité. Et se font applaudir, c'est un comble!

En effet Marie-Jeanne est une traduction presque mot à mot de "Ode to Billy Joe" de Bobbie Gentry, qui nous raconte la même histoire hormis que le narrateur est une narratrice et Marie-Jeanne est un garçon du nom de Billy Joe.
Et la chanson originale a été sujette aux mêmes spéculations que Marie-Jeanne. Etaient-ils amants ? Qu'ont-ils jeté du pont de la Garonne ? Et caetera.

Hormis qu'il n'en est rien. Bobbie Gentry s'est clairement expliquée là-dessus : Sa chanson parlait de la solitude devant le deuil, de la détresse incomprise au sein d'une même famille. Pas sur un sordide fait divers spéculé à coups de scierie et autres "indices".

Désolé jczalin mais le plus traumatisant pour reprendre votre expression n'est pas la chanson de Joe Dassin mais votre interprétation digne d'un "Nouveau Détective".


Par Hawne     16.07.2013 03:19:52

(erratum sur la citation de l'internaute, lire jczalin au lieu de Joe. Il est tard, merci de votre indulgence).

Par jczalin     05.08.2013 23:14:57

hello, internautes!
petit droit de réponse, tout de même!
la version américaine raconte l 'amour d'une femme pour un homme suicidé, le tout dans une ambiance "chiens de paille". l'homme est devenu femme, le femme est devenue homme, le chanteur est une chanteuse, et le pont de la garonne est assez difficile à trouver au Texas. Mais l idée est effectivement la même et le génie de la version de joe est d avoir gardé le mystère intact. De la même façon qu on entretient de nombreux mystères "coluche assassiné, Mickael Jackson pas mort, Sheila est un homme etc." parce que le mystère se vend, une professionnelle reconnue comme Bobbie Gentry n'allait certainement pas casser un mythe qui fait que des gens comme nous passent du temps sur internet à parler de cette chanson 45 ans plus tard!
je maintiens que mon interpretation est celle qui était en filigrane lorsque Joe et ses collaborateurs ont ecrit Marie jeanne. Ma démarche était simplement d'éclairer les amateurs. Accessoirement, je suis moi même parolier, arrangeur et je travaille dans le show-business; Soyez assuré que je n'ai pas témoigné dans l improvisation. Humblement, je reste au service de la mémoire, de l art et de l emotion. Passez tous une bonne soirée et un bon été indien.


Par COLETTE BESLIN     01.12.2013 21:45:45

je remercie les internautes qui donnent la réponse à une question qui me tracassait depuis que j'ai entendu cette chanson par Joê depuis qu'elle est sortie il y a for longtemps et j'ai 67 ans et j'ai enfin la réponse à cette question. MERCI

Par Zik     05.01.2014 00:15:49

L'explication détaillée de la chanson "Marie-Jeanne" faite par Zalin va, à mon humble avis, beaucoup trop loin dans l’interprétation de chaque phrase. Tout d'abord, la famille décrite comme une famille de "simples bouzeux", c'est assez méprisant, quiconque a pu participer à un repas de famille à la campagne saurait dire que leur façon de passer d'un sujet à un autre, les "passe moi donc le pain" au milieu d'une autre phrase ne signifient pas que la mort de Marie-Jeanne les laisse indifférents, ils ne la connaissaient pas précisément, ils en parlent comme d'un fait divers oui...
Faire un rapprochement entre la scierie et le cercueil éventuel d'un foetus, pour moi ça va beaucoup trop loin.
On comprends que le narrateur avait eu une liaison avec Marie-Jeanne, ou avait des sentiments pour elle, mais le reste c'est de l’interprétation gratuite, enfin je trouve.
Cette chanson pour moi est merveilleuse par l'ambiance d'un repas à la campagne abordant un suicide qui traumatise le "narrateur" parce qu'il est plus concerné que les autres personnes de sa famille, la sœur du curé n'a pas à être au courant d'une confession (même si ça peut être le cas), dans les campagnes, souvent les curés (ou leur sœur) peuvent venir manger chez des paroissiens, sans pour autant qu'ils soient investis d'un message à faire passer aux parents d'une faute éventuelle de leur fils.
Puis la vie continue, le père meurt, la mère est fatiguée, et le narrateur continue à penser à Marie-Jeanne en allant lui lancer des fleurs dans les "eaux boueuses du haut du pont de la Garonne", c'est une chanson d'ambiance remarquable, qu'à mon avis on n'a pas à interpréter en détails. C'est ma façon de voir, je n'ai pas "la vérité", bien sûr...


Par Mitchosaure     17.01.2014 10:17:14

Je suis assez d'accord avec Zik, même si l'exégèse de jczalin m'a parue savoureuse par sa truculence, toute irrévérencieuse et un peu trop poussée soit-elle!..

Par Fred     10.02.2014 00:01:02

D'accord avec Zik ; découvrant récemment cette chanson je me suis aussi posé la question qui s'imposent : qu'ont ils jetté du pont... Je rejoint Zalin en ayant pensé à l'avortement. Mais il me semble que l'interprestatin de Zalin est trop extrême. J'ai eu la même réaction que Zic : beaucoup de mépris mal placé.
Malgré cela cela reste une interprétation valable, parmi tant d'autres...
Pour ma part je cherchais plutôt une interview de Joe Dassin parlant de cette chanson.
Si quelqu'un à une archive qu'il peut partager ; sait on jamais...
Bonne écoute à tous !


Par Dominique     24.03.2014 21:29:07

je pense que l'explication du texte est assez proche de la réalité.

Par Claude     30.03.2014 22:56:21

+1 pour Zik
+1 pour Hawne qui réduit l'effet négatif mais très imaginatif de zalin
+1 pour zalin, parce que j ai eu le meme reflex de comparer la chansont a un tableau et particulièrement de celui de Jaque Brel de "chez c'est gens la"
+1 pour moi, qui aime tout le monde :)
Claude


Par Joëlle     11.02.2015 22:39:28

Je trouve l'interprétation de jczalin très astucieuse.
J'avais une interprétation proche mais moins poussée :
1) Je n'avais pas du tout pensé à la scierie comme source de matériau pour cacher le foetus, sur ce point je reste un peu dubitative.
2) Je n'avais pas non plus pensé que la soeur du curé ait déjà raconté toute l'histoire à la mère lors de son "passage en auto" et que donc la mère se conduit comme si elle ne savait pas alors qu'elle sait. Là aussi, je reste dubitative.
En tout cas, c'est une chanson très belle et très fine : tout y est en petites touches.
Et peu importe le sens de la chanson américaine dont elle est tirée.
Aujourd'hui, journée de grève à France Inter, elle a été passée au moins deux fois.


Par Benoît     19.03.2015 22:39:10

Je viens d'entendre la chanson pour la première fois sur France inter aujourd'hui (l'avantage des grèves).
Comme d'autres, je pense que certaines interprétations sont légèrement capillotractées, mais plus que tout, je condamne les propos méprisants qui n'ont pas leur place dans une interprétation de chanson :
- "les bouseux" faudra éviter. Surtout qu'avec la pollution en ce moment je pense pas que les ongles des parisiens soient plus propres
- "c'est une paysanne [...] réfléchit peu" => et ta mère ? Non, plus sérieusement, tu remplaces la catégorie sociale par une couleur et ça sonne direct affreux, non ? Et bien c'est pareil là, n'associe pas le métier à la réflexion.
-"c'est un cul-terreux" => un bourrin, le problème est que comme tu as commencé à t'enfoncer en parlant de bouseux d'emblée, tu n'as plus tellement droit à l'erreur
- "Marie-Jeanne est allé" => il est où le E ? pour un bouseux je m'en sors mieux que toi, non ?

Pour finir, l'omerta dans les familles, ça n'est pas que dans les campagnes reculées, il s'agirait de grandir...


Par Cymenisa     22.03.2015 12:29:56

http://kmskma.free.fr/?p=7333

Par Eric     27.03.2015 23:01:40

Entièrement d'accord avec Benoit, ce n'est pas tant l'interprétation qui me gêne que les propos à minima déplacés et méprisants de zalin et qui démontrent un esprit étriqué et arriéré...

Par Coralie     29.03.2015 12:25:48

Oui Eric résume bien mon sentiment. Les commentaires de Zalin manquent de douceur et de connaissance des mondes qui lui sont visiblement totalement étrangers... Associer le métier ou la façon de communiquer (de la mère, du père...) à la réflexion c'est risqué! Il ne sait visiblement rien des codes et des rythmes des mondes ruraux...
Cette histoire telle qu'elle est racontée est très touchante. Elle aborde la sensibilité des familles simple et le secret de famille. Mais ce n'est pas le privilège du monde rural, loin s'en faut! Combien de familles ultra bourgeoises ont traversé les mêmes drames?!
Zalin devrait aller voir "Sur la route de Madisson" pour se faire une idée de l'époque et du contexte de la chanson...


Par bibi     12.04.2015 23:17:46

Très belle interprétation de Zalin. Rien de méprisant dans son propos. Il connaît parfaitement le monde rural de l'époque, ses usages, ses non-dits, ses croyances. Il nous fait découvrir la subtilité des paroles de Dassin qui évitent d'étre claires comme le veut la "pudeur" paysanne. J'aime.

Par Pétrus Félix     14.04.2015 13:41:58

Ben Zut alors! Moi qui pensais aller me suicider du pont de la Garonne à Bourg les Essones pour faire mousser un peu la légende, voilà que j'apprends que cette commune n'existe même pas! Mais que font les grévistes de France Inter à part nous rabâcher des histoires sinistres et même pas plausibles. Vivement que la grève soit finie et que Chevalier et Laspalès nous redisent comment il faut s'assurer pour ne pas tomber par inadvertance d'en haut du pont de la Garonne...

Par andree     17.04.2015 02:32:35

Zalin.... étude de texte et explication complètement ahurissante ! déjà le mépris pour ces " cutéreux " comme vous dites .....déjà cherchez à quel péeriode cette histoire a pu se passer .... Lisez qqs romans de faulkner , ou E.Caldwel sur les paysans aux Etats Unis . Joe Dassin américain connaissait bien là . Il a superbement traduit une de ses plus belle chanson.....Qt à la mère qui fait la vaisselle ...le père qui retourne au champs , cette discution pd le repas , comme il s'en passe qd on est paysan , les travaux à finir , entre deux passe moi le pain .... on sent bien que le fils qui ne repond pas est touché par tt ça ....Qt à la scierie , au cercueil ! ....cynique . Puis l"omerta " , le déni de la mère .... ( étude psychologique à 2 balles ) Désolée , vous avez une version cynique , de ctte chanson que Joe Dassin avait lui meme expliqué ....Vous etes dans le show bizz , auteur ,arrangeur , vous parlez de l'art , de la sensibilité à bon ? ....apparemment bien loin des réalités .... on peut comprendre entre les lignes . QT aux usages , aux non dits , il n'y en a pas que dans le monde rural , il y en a encore de nos jrs partout ... Finalement " passez un bon été indien " pour conclure de Zélin est tt aussi meprisant que le reste

Par Jeanjean     25.05.2015 09:16:07

Merci beaucoup jczalin pour cette explication qui me convainc complètement ! Effectivement, certains détails sont assez sordides, mais toujours sous-entendus avec finesse. Ca montre que Joe avait assez d'ouverture d'esprit pour passez de "la Complainte de l'heure de pointe" à ça.
Quant à Andree, vous partez trop loin... le "passez un bon été indien" est juste un clin d'oiel qui m'a fait sourire.


Par jczalin     12.07.2015 20:12:41

Que de commentaires sulfureux et agités! On remet tout à plat: Je n'ai aucun mépris pour les paysans (mon grand-père l'était!) ; mais dans les états du sud, il faut reconnaitre qu 'il y a eu des contrées où la violence et l inculture régnaient en maîtres, et les histoires dramatiques de ce genre étaient courantes; la traduction en français de cette ambiance m'a fait utiliser des termes pour la dépeindre mais qui ne reflètent pas du tout mon sentiment personnel. Les gimmicks de la sciure et de la soeur du curé etc. m ont été révélés par un des membres de l'équipe présent lors de l'enregistrement du 33 tours de l'époque. Joe et toute la production tenaient absolument à reproduire les non-dits et les mini-mystères de la chanson d'origine. Et ça marche! la preuve... nous en parlons encore! Bravo, Joe; Pour Joe, hip hip hip...

Par Sweetsteve     10.08.2015 14:58:50

Une explication bien pointue de jczalin, d'autres plus soft. A quoi bon vous déchirer afin de savoir laquelle est la BONNE ? Chacun choisira selon sa propre sensibilité.
En ce qui me concerne, j'adore cette chanson depuis mes 18 ans (j'en ai bientôt 60 !) et j'ai enfin trouvé son explication. Bravo à ceux qui ont pris la peine de nous la commenter.

Bon, maintenant j'vais m'taper un p'tit pain au chocolat sur la colline...


Par Micha     26.09.2015 17:47:49

J'ignore si l'interprétation de jczalin est "la bonne", "la vraie de vraie", mais elle me touche et ajoute une note sublime à cette chanson de Dassin déjà boulversante

Par astarojna     01.12.2015 23:31:31

Coucou tout le monde ! Je me sens moins seule : au moins 30 ans que je me brise les neurones à tenter de décrypter cette histoire ! Il y a quelques décennies, si l'avortement était effectivement un drame (et rien ne prouve que ce soit devenu une partie de plaisir!), il existait une autre possibilité : celle d'une enfant né viable, mais clandestin, donc absolument non-désiré, et qui devait disparaître à tout prix. Encore pire que tout... Courant au XVIIIe siècle. ET CEPENDANT, quelle merveille, cette chanson, que de pénétration de l'esprit des campagnes, où le "tu" (au sens de taire) vaut le "dit", et même le surpasse. Et si Zalin a un peu savonné sur la question rurale, il ne faut pas lui en vouloir : il a l'immense mérite d'avoir bossé sérieusement son sujet. Merci à tous, j'ai appris beaucoup de choses et puis ... j'ai bien rigolé. Y'a de vrais créatifs parmi vous... Y'en a qui doivent faire de la BD, ou du One Man Show. Exhilarant. L'esprit français n'est pas mort. Au moins une petite bonne nouvelle... en ces temps archi-troublés.

Par Memphis     03.01.2016 15:47:44

Je connais depuis mon adolescence cette chanson de Joe Dassin et je viens de découvrir que Eddy Mitchell l'avait également interprétée.
Malgré l'interprétation ingénieuse de jczalin, je continue à penser que cette histoire raconte simplement la rupture d'avec la Marie-Jeanne du narrateur et que ce qu'ils ont jeté du haut du pont cela pouvait n'être qu'un paquet de lettres ou autre souvenir de leur amour. Imaginer un foetus cela me semble un peu trop grand-guignolesque.


Par clinistephanie@gmail.com     14.02.2016 22:59:38

Chanson qui n'est pourtant pas simple avec une ambiance quelque peu glauque.
J'y ai moi-même beaucoup réfléchi.
Je trouve votre analyse extrêmement fine et très réfléchie.
Je suis vraiment troublée par la sensibilité avec laquelle vous analysez la psychologie des personnages ainsi que l'intrigue.
Vos propos sont très justes ! Bravo, car l'intrigue et le climat sont confus.


Par Mitchosaure     19.03.2016 05:58:17

LOL!! Z'avez vu le délire qu'on a tous reçu directement par mail? Bon, ça va, il n'a pas l'air dangereux et on ne parlait pas politique! Heureusement, parce que s'il faut en croire son apostrophe adressée via Facebook à l'écrivain Vladimir Fédorovsky, son père (qui n'a pour titre de gloire que d'avoir été maire d'Altorf de 1927 à 1942, aurait été le Messie ou presque!!
J'en ai vu des loufoques délirants, mais celui-ci est gratiné! Bon pour l'asile, ce pauvre Jean-Luc Salomon!!


Par Olivier     04.08.2016 17:39:14

"Mais qu'a-t-elle donc bien pu jeter du haut du pont de la Garonne?" C'est la question que je me pose chaque fois que j'écoute "Marie Jeanne"..depuis bien trop longtemps (j'ai 55 ans)
Merci à cette page de donner quelques pistes. J'étais spontanément très proche de celle de Zaldin, ne voyant pas ce que le couple aurait pu jeter d'autre dans un contexte assez tragique pour conduire au suicide.. Mais l'explication de Hawne relativise beaucoup l'opportunité d'une telle interprétation (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ode_to_Billie_Joe) Et le rapprochement scierie-cercueil me semble laisser trop de champ à son interprétation, car je n'imagine pas que l'on puisse laisser le produit d'un avortement (ou d'un infanticide) dans une boîte flottante à la surface d'un fleuve, même aussi large que la Garonne!
Il semble que la projection exacte de l'auteur, et du chanteur sur ces paroles va garder sa part de mystère..Mais je vais mieux m'en accommoder après cet échange de points de vue intéressant et suffisamment cordial pour être lu de bout en bout!-)


Par Sidonie     06.11.2016 22:47:29

Je me pose depuis longtemps ces questions, car j'adore cette chanson pleine de sous-entendus, de non-dits et d'ambiance et je l'écoute souvent.
Ils ont pu jeter beaucoup de choses : des anneaux (bijoux), une bague de fiançailles, des lettres, le premier vêtement acheté pour un bébé qui n'a pas vécu.
On ne dit pas si la scierie était en activité au moment où elle s'y promenait. Ce sont en général des lieux très calmes et paisibles quand les machines ne fonctionnent pas, près ou au milieu des bois. Elle venait peut-être simplement réfléchir ou se recueillir dans la tranquillité. Ce n'était peut-être pas non plus une rupture et le geste de Marie-Jeanne de se suicider pourrait être provoqué par la perte du bébé. Ce qui me fait penser cela, c'est le fait qu'ils ont jeté à deux qq chose du haut du pont. Cela semble discréditer la thèse de la séparation. Bref, je ne vais pas
reprendre toute l'analyse du texte. J'ai jeté qq réflexions pour ceux qui voudraient encore penser à ces paroles un peu mystérieuses. Un dernier mot, je n'aime pas les termes utilisés dans l'analyse première, mais il est exact que les gens de la campagne se font souvent beaucoup plus de soucis pour le temps qu'il va faire, la qualité de la récolte, le toit de la grange qui fuit etc... que pour ces "histoires de coeur" pour lesquelles ils n'ont pas beaucoup de temps à consacrer. J'en parle en connaissance de cause.De toute manière, j'aime laisser le doute planer, ainsi chaque fois que j'écoute cette chanson, je peux l’interpréter suivant l'humeur du jour. Merci Joe !


Par Stéphanie Clini     07.11.2016 00:17:45

Plus je lis les propos de l'ami JC Zalin, plus je suis étonnée par la pertinence de son analyse.
Non seulement, JC a su percevoir toute en finesse, la psychologie de chaque personnage mais en plus, JC donne une analyse du contexte et de l'intrigue digne de génie.
Il n'y a vraiment rien à en redire !


Par jardin marylene     19.10.2017 09:01:06

en tout cas elle fait beaucoup parler cette chanson! même si les propos de jczalin semblent un peu forts je suis globalement d'accord avec son analyse, c'est exactement ce que je pensais avoir d'avoir lu tout ça. sauf peut être pour la scierie qui me semblait un simple lieu de rencontre..en tous cas très belle chanson de Joe moins futile que certaines mais très belle et oui, toute en nuances.

Par alain de pin balma     24.03.2018 18:17:25

Il faut toujours que quel qu'un ait la prétention de vouloir nous expliquer ce que l'on a déjà ressenti (donc compris..) sans parler du mépris verbal pour les paysans. ça me fait penser à certain prof de français qui aurait pu nous dégoûter de l' envie de lire... Ceci dit , bravo Monsieur JCZalin, vous existé enfin. soyez content de vous ...........

Par MONTEUX Alec     31.08.2018 12:14:20

Je vous remercie d'avoir décrypter ces paroles pour ceux qui n'avaient pas encore vu ce sens caché.
J'ai tout de même une chose à vous reprocher : pourquoi parler de façon si péjorative des paysans qui se tuent à la tâche en faisant vivre des tas de gens sans gagné de quoi nourrir leur famille!!
Cordialement un fils de paysan.


Par Christophe Sirtaine     05.02.2019 23:42:02

Je vous en prie, les français, apprenez l' anglais (ou une autre langue)...toutes ces considérations oiseuses n' auraient pas de raisons d' être si vous aviez compris la version originale écrite par Bobbie Gentry. Et surtout de ses propres explications distillées dans beaucoup d' interviews.

Par Pascal K-Ron     16.05.2020 18:16:53

Waow quel bonheur que ce décryptage !
Je suis arrivé par hasard sur ce site, parce que je venais de réécouter Marie-Jeanne et souhaitais vérifier que Bourg-les-Essonne n’existait réellement pas et qu’a fortiori il n’y avait pas de pont de la Garonne dans cette commune fictive (ce qui eût été troublant et aurait fait redonder L’histoire d’un mec, de Coluche, avec le mec dont les lunettes tombent dans la Loire du haut du pont de l’Alma. Elle est rigolote, hein ? Et elle est pas finite, encore)
Et ce jczalin nous offre une magistrale – dans sa forme notamment – analyse de Marie-Jeanne de Joe Dassin. Quel plaisir que ce style simple au profit d’une vue d’une grande justesse !
Tout d’abord, il suffit d’écouter cette chanson, et l’option tragique que JC décrit vient obligatoirement à l’esprit. J’ai toujours imaginé en première hypothèse que le narrateur et Marie-Jeanne balançait un fœtus du pont. Les jours où j’étais mieux luné, je me disais qu’elle avait caché sa grossesse mais que l’enfant était mort-né. Et, parfois, après un épisode de Dr Quinn, je me prenais à rêver qu’ils avaient jeté un objet, ou une formule écrite incantatoire, qui symbolisait le début ou la fin de leur amour.
Qu’en retirer ? Comme certains l’ont dit, l’ambigüité et le mystère font intrinsèquement partie de ce récit-texte-poème. Mais la « signifiance » du texte ne peut en aucun cas faire l’impasse sur la virtualité sémantique la plus cruelle - l’avortement – qui se trouve être la plus probable, évidemment. A ce propos, je n’avais jamais fait un sort à l’histoire de la scierie, n’y ayant pas pensé, mais pour les mêmes raisons que je viens d’invoquer, on ne peut pas rejeter d’emblée la proposition du cercueil ou de la sciure. Merci JC pour ta remarque.
Pour les remarques concernant le mépris dont JC fait preuve vis-à-vis des ruraux, il est clair que certaines de ses formules lapidaires peuvent claquer un peu « brutales ». De même, l’analyse des phrases anodines de la mère ou du père ( du paillasson au pain, en passant par l’hectare à labourer) entre deux informations dramatiques concernant Marie-Jeanne pourrait aussi les faire entendre comme une expression de la pudeur rurale, et d’une forme de philosophie stoïcienne version Epictète (à peu près : ce sur quoi tu n’as pas de prise, fut-ce la mort de ton fils, n’en fais pas cas). Et n’oublions pas certaine brutalité propre au monde rural ; en Normandie et ailleurs, les suicides par pendaison qui n’offrent pas de seconde chance, les vieux de l’Yonne qui, quand ils n’en finissaient pas de mourir, se faisaient parfois « couetter » c’est-à-dire briser la nuque sur le montant de bois du lit, etc. N’en faisons surtout pas de généralité, mais il s’agit aussi d’évoquer cet univers.
Selon moi, la phrase clé de cette chanson (l’hypogramme de ce texte, pour citer un stylisticien que j’aimais beaucoup) est celle-ci : On dirait qu'il n'arrive jamais rien de bon à Bourg-les-Essonnes, à laquelle JCzalin ajoute cette géniale apostille : Bourg-les-Essonne est la ville d’à côté, comme la Girl Next Door est autant quelconque que désirable.
On dirait qu’il n’arrive jamais rien de bon à Bourg-les-Essonne. Tout y est, le fatum plurigénérationnel , le couvercle spleenétique façon Baudelaire, le mauvais sort dont raffolent certains ruraux pour lesquels les sorcières sont des personnalités actives du canton, la stase mortifère qui fait qu’on entend aussi : On dirait qu’il n’arrive jamais rien à Bourg-les-Essonne.
Alors, même si l’analyse sociologique cruelle de JC s’entend réellement, j’ai un petit faible pour l’absence de vox clamans in deserto. Dans ce parfait tableau d’une déréliction en mode entropique – comme dans un Simenon, toute l’arrière-garde ne se rend pas, mais meurt quand même.
Reste quelques fleurs jetées dans les eaux boueuses, du haut du pont de la Garonne.
Waow le décryptage de jczalin, et waow la chanson de Joe !
Bonne soirée à tous.


Par mynzalink     17.05.2020 11:07:01

Merci Pascal Caron pour votre commentaire.
La reprise de Bobbie Gentry a été décidée par l'équipe de CBS qui bossait avec Joe, au début des années 80. A l'époque j'enregistrais une chanson que j'avais composée pour une artiste de chez SONY au studio Pyramid à MONS en Belgique; Il se trouve que l'ingé-son était intervenu dans l'enregistrement de Marie-Jeanne et avait été témoin des discussions entre les participants et créateurs de la version francaise de "Ode to Billie Joe". En fait, le déclencheur de l'idée est justement le prénom, (tout comme "Billie le bordelais).L'idée était de réitérer le succès américain de cette chanson qui avait fait un tabac aux USA justement à cause d'un truc mystérieux jeté du haut d'un pont; il fallait donc reprendre l'idée et en remettre une couche pour "exploiter la recette"du mystère. C'est une vision cynique mais efficace car nous en parlons encore, de ce mystère... Je pense sincèrement que même les créateurs de la version française (car il s'agit bien d'une équipe et pas d'un seul auteur) n'étaient pas convaincus eux-mêmes à 100% de la vraie version des faits; L'important était justement de laisser à l'auditeur le choix de l'interprétation personnelle, stratagème très utilisé au cinéma. Notons que le succès de la version d'origine était uniquement dû au contraste entre les détails de la vie quotidienne et le mystère lourd de l'objet jeté du pont, car honnêtement, le talent artistique et scénique et la carrière globale de Bobbie Gentry est assez médiocre dans son ensemble. Et çà, les producteurs de l'époque, toujours à l'affût des "ficelles" américaines, avaient vite flairé le filon.
Je renouvelle mes excuses pour avoir froissé les paysans et éleveurs par me propos un peu désinvoltes; a l'époque de la ruée vers l'or, les italiens , irlandais et français étaient les plus virulents pionniers de l'exode vers l'Ouest; il s'agissait très souvent de réprouvés, de repris de justice etc. venant de toute l'Europe . La loi leur autorisait le port d'armes, le massacre de bison et d'Indiens , et le fait de poser une barrière autour d'un terrain suffisait à en devenir propriétaire à jamais; on peut imaginer l'ambiance: mini-mafias, viols, incestes, absence d'hygiène, meurtres, le tout sans le moindre service d'ordre, le tout dans l'illétrisme le plus total. C'est cette ambiance de "chiens de paille" que je voulais évoquer: C'est vrai que c'est moins évident en France... Le déni des américains concernant les Indiens et cette époque est toujours d'actualité. L'amérique est construite sur ce massacre et sur la bestialité d'une population avide de gain et sans scrupules... Pour la petite histoire, j'ai composé une musique sur laquelle un poème rigolo destiné à ma compagne est récité, et je l'ai instinctivement baptisé "Ode à Rose"... Comme quoi, l'art traverse les années et nous influence à sa manière par des chemins souvent tortueux...
Bonne déconfination à tous!


Par Sophie PERNET     23.08.2020 11:08:57

Je cherchais une explication à cette chanson. Et à la lecture des différents commentaires suite à l'interprétation de jczalin, je ne suis pas beaucoup plus avancée. Et j'en conclue que chacun peut se faire sa propre interprétation. Il n'y a pas une seule et indéniable vérité. En tous cas, je continue à aimer cette chanson assez particulière dans le répertoire de Joe Dassin.

Par JJ TERRIERE     16.05.2021 19:49:41

à mynzalink
"La reprise de Bobbie Gentry a été décidée par l'équipe de CBS qui bossait avec Joe, au début des années 80"...
Moi quand je vois que ça commence comme ça je me dis...
...Ben oui, Joe il est mort en août 80 et la chanson a été enregistrée par Joe en 76...alors l'analyse qui suit ??? !!!...


Par JJ TERRIERE     16.05.2021 19:52:44

enregistrée par Joe en 67 désolé ,j'ai inversé les chiffres...

Par jczalin     17.09.2021 13:19:06

Effectivement, la premiere phrase de mon post porte à confusion. Au début des années 80, j'étais en studio avec l'ingé-son qui avait bossé pour l'enregistrement de Marie-Jeanne et il l'avait fait avec l'équipe des années 60 (qui d'ailleurs, n'était pas seulement composée du personnel de CBS). Cette équipe n'a bien sûr pas perduré indéfiniment; de mémoire, l'ingé m'avait parlé entre autres, de Rivat et Lemesle. Par la suite, Joe s'est entouré de pratiquement toutes les "pointures", dont Delanoë qui d'après moi, dans les années 80, a bien ancré Joe dans son personnage de "chanteur de variété de haute qualité". La critique de son disque le plus réussi musicalement, le 33 tours contenant "Dédé le kid", "Quand on a du feu" etc. a même été "Une performance tranquille d'un petit maître prudent"! Ca m'est resté: d'après la presse, toutes les chansons étaient bonnes, donc, c'était pas Rock! Mais il n'a pas varié dans ses choix. Ce style de chanson que l'on regrette et qu'on ne retrouvera jamais, c'est un monument créé par Joe, mais aussi et surtout par les vrais artistes professionnels qui l'ont entouré et l'épaulaient sans cesse, depuis le début des années 60. Les années 80, c'est seulement l'époque où j'en ai discuté avec une personne concernée! Puis, Delanoë est devenu Directeur de la SACEM, les pointures se sont un peu élimées dans leur talent, et les artistes disparaissent chaque jour. Restent leurs images et l'époque dont ils restent le symbole. En tout cas, merci pour avoir mis en lumière ce bug d'expression dont je m'excuse platement ( j'ai pu constater qu'il y a des susceptibles dans ce site!!!)

Par genevieve     18.09.2022 08:00:46

je viens de reentendre cette chanson et une fois de plus j'ai recherché l'explication qui est conforme à celle que je m'en étais faite.la description du milieu paysan est je trouve réaliste et pas vraiment offensante si on se remet dans le contexte ancien, j'ai lu à une époque le livre une soupe aux herbes sauvages où le milieu paysan est aussi décrit de façon un peu dure pour nous, en effet à cette époque les paysans préféraient soigner leur vache plutôt que leur enfant parce qu'une vache celà rapporte et qu'un enfant celà coute ! en tout cas j'ai eu plaisir à lire tous ces commentaires et dommage que joe dassin ne soit plus de ce monde pour nous éclairer vraiment ou qu'il ne l'ai pas fait avant! pour finir sur une bonne note : allez salut les amoureux!

Par Evelyne Faure     16.12.2022 12:16:45

La première fois que j’ai entendu cette chanson j’étais une gamine pas d’exégèse sur avortement ou fausse couche où enfant mort né,vivant peut-être meme.....J’ai tout de suite pensé que le ’’ quelque-chose ’’ était un enfant....
Cette atmosphère pesante et poisseuse qui est celle de certains endroits et certaines gens est tellement bien rendue......Bien des années plus tard mon feeling est toujours le même en écoutant Ode to Billy Joe.... J’adore le song et je vomis ces gens là.....


Par jean jean     27.07.2023 07:19:40

A chacun son ressenti. Bien sûr on est d'abord tenté de se poser la question: que s'est il passé ? Mais personnellement je suis pris par l'habillage musical et la belle voix de Joe Dassin. Après à chacun sa vérité, et même comme le disait quelqu'un plus haut : c'est selon les jours. Le chanteur d'I Muvrini me disait un jour , alors que je lui présentais ma version d'une phrase d'une de ses chansons: "On peut le comprendre comme ça" Tout était dit sur l'effet poétique d'une beau texte bien présenté dans une belle ambiance musicale. Là encore à chacun sa vérité.

Par bernard     09.11.2023 14:15:55

Il n'est pas vraisemblable qu'un cercueil soit prévu pour un foetus dont on veut se débarrasser discrètement et encore moins pour être jeté d'un pont, un cercueil ça va flotter un moment !

Par Stephane     12.02.2024 20:38:35

Alors certes le commentateur emploie des mots comme bouseux mais je ne vois pas de mépris de sa part. Justement il condamne le fait que ces gens de la campagne sont traités comme tel. C'est provocateur.
Au sujet de la scierie, c'est plausible d'y être allé récupérer quelques planches.
Fœtus ou pas ? Peut être Marie Jeanne a fait en sorte de perdre l'enfant et qu'elle en a informé le narrateur le dimanche près de l'église pour décider de la suite. Peut être fausse couche.
Enfant issu d'un viol ou relation consentie ?
Le narrateur n'assume pas son attirance pour la "simplette" Marie Jeanne.
Le vieux paysan, ça lui coule dessus.
Le curé n'a pas informé sa sœur mais cette femme est une fouille merde.
C'est une invitation à assumer ses sentiments car le déni de la mère, du narrateur, ça fait des dégâts.
La mère est veuve, le frère a son magasin, elle ne fait à manger que pour son fils devenu vieux garçon et qui traîne ses regrets.



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