Joe Dassin, l'homme, la légende - Clin d'oeil à C. Lemesle

[SandyMH]

C'est un peu ma réaction toute fraîche au livre de Claude Lemesle "Puisque tu veux tout savoir". Mais pas seulement - c'est également la suite d'une longue histoire d'amour entre un Grand Artiste et son public dont je fais partie depuis plus de 10 ans.
Il y a eu, récemment, une période - assez longue, à mon avis, de 2001 à 2005 - où le souvenir de Joe Dassin était un peu laissé. Les compilations sortaient en pleine silence, elles se vendaient superbement, mais il n'y avait plus rien, on ne parlait pas de l'artiste, même les dates "traditionnelles", comme les anniversaires de sa naissance et de sa disparition, passaient presque inaperçues. En 2005 - le 25ème anniversaire du décès. Et voilà: une superbe compilation avec des chansons inédites - et pas moins belles que les tubes, - un DVD de rêve et 3 livres biographiques, dont un, particulièrement attendu, a été écrit par un grand parolier et un grand ami de Joe. Super. La légende vit encore et toujours et conquit des nouveaux coeurs.
La légende... Une sorte d'auréole, un réflet de lumière, quelque chose qui se construit - tout naturellement, comme on s'est habitué à penser - autour les grands chanteurs de tout genre. Une privilégie des grands. Surtout des grands disparus. La légende des uns, elle est amoureusement cultivée pendant des années - bien que ça ne passe jamais sans gâchis, - la légende des autres, on dit qu'"elle cache une vraie personnalité". Bien que la légende n'ait - souvent, mais pas toujours - rien à voir avec une personnalité comme elle est. Ca ne veut pas dire qu'il faut idéaliser un artiste - pas du tout. Ca veut dire - seulement - qu'il n'y a aucun besoin de suivre les chemins de la presse jaune pour comprendre une personnalité. L'information détaillée sur les rélations amoureuses de la star, de ses mauvaises habitudes ou les mentions interminables de son strabisme - que l'on a même du mal à remarquer, tellement il est léger! - n'aide pas à "comprendre" une personnalité. Ca fait seulement s'étonner, pourquoi l'auteur a voulu parler de ces détails peu remarquables, peu intéressants - et on pense déjà pas de la star, mais de l'auteur du livre. Et on en pense pas sans une bonne moquerie...
Et tout ça donne l'envie de parler - encore et encore - de la légende. Joe avait tout pour y entrer. Avec ses doutes, ses angoisses, ses complexes - dont on parle déjà plus que de ses qualités, plus que du bonheur qu'il nous a donné. La légende - il faut peut-être la réconstruire. Parce que, vraiment, cette image un peu légère d'un beau garçon à la voix douce, d'un séducteur à la fleur aux dents qui agaçait un peu Claude Lemesle, ne fait qu'une partie de la légende de Joe Dassin. Et, pendant que les amis de l'artiste cherchent les taches sur son image "lisse", on découvre les autres côtés de Joe. Et surtout le musicien surdoué qui a donné tout son coeur à son art et qui savait mieux que personne méler les styles et les émotions. Qui avait tout pour rendre heureux son public - par sa seule apparition.

Il y a quelque temps, nous (un petit groupe de fans internautes) avons commencé un projet commémoratif sur Joe, sur sa vie professionnelle, et Jean-Claude Robrecht, le "gardien du temple de Dassin", a généreusement soutenu notre initiative. Grace à lui, nous avons découvert les textes formidables écrits par les fans, les archives du Club qui font exactement ce que Claude Lemesle voulait - peut-être - faire dans son livre - ils font connaître Joe. Tel quel il était pour nous. Et pas seulement. Dans cette image - superbe comme tout - Joe a mis tout le meilleur qu'il y avait en lui, et c'est pourquoi elle fait parfois mal aux yeux par sa luminosité...

Merci énormément à Claude Lemesle, parce que maintenant, grâce à son livre, je comprends beaucoup mieux comment gérer ce projet. Comment parler de Joe et quoi dire. Je sais que certains vont se moquer de moi, car ce qui vient des fans n'est jamais pris au sérieux. Mais j'espère que Joe aurait apprécié notre vue de ce qu'il a fait - et de ce qu'il était. Et peu importe qu'on ne le saura jamais.

[Montoto]

Cher Claude,
Vous m’avez fait très peur. En effet, moi qui ai un grand respect pour votre contribution à avoir écrit quelques jolies pages de la chanson française, j’ai eu une grande frayeur en découvrant votre livre. Son titre m’a d’abord inquiété, racoleur.
Julien comme Jonathan ont plus que quiconque le droit de connaître une image de leur père la plus fidèle possible. Mais ce vide à combler est-il utile à exposer à tout un chacun ? Cette lettre écrite comme une confidence me semblait détournée de sa prime intention en apparaissant sur les tables de tous nos libraires.
Il m’est impossible de penser que les royalties de la vente de ce livre puissent être la source de sa publication. Vous qui ne craignez rien d’un avenir que votre ami a aidé à devenir matériellement serein, je ne me résigne pas à voir votre talent mis au même niveau que celui d’un pigiste d’une presse à ragots.
Moi qui souhaite garder de Joe une image aussi belle que les moments de bonheur qu’il m’a donnés, j’ai cédé. Comme le plus vulgaire des voyeurs, et contrairement à l’étique que je m’impose vis à vis de mon idole, j’ai moi aussi acheté votre livre, contribuant ainsi à « créer la demande », à cautionner les déballages. Oh non je n’en suis pas fier, croyez moi.
Enfin je l’ai lu...et j’ai eu raison de vous faire confiance.
Je ne peux certainement pas critiquer votre écriture, bien au contraire, je veux lui rendre le même hommage que je dois à vos chansons. La facilité que vous avez à enchaîner les mots avec pertinence, je l’ai encore retrouvée dans votre récit avec beaucoup de plaisir.
J’ai bien tenté de déceler l’indice qui vous ferait basculer dans la catégorie des félons indignes de l’amitié d’une star, en fait je n’y ai trouvé qu’un homme inconsolable d’avoir perdu son plus grand ami. Cette amitié que vous avez eu l’insigne honneur de partager avec Joe, cette amitié que tous les fans jalousent, j’ai eu très peur de la voir trahie. En réalité, je comprends après la lecture de votre témoignage aux côtés de Joe, qu’elle est sincère et indéfectible. Je comprends que le prix de cette amitié presque outrageante est le vide de son absence qui vous torture aujourd’hui. Ami amer.
C’est en fait ce qui me reste après la lecture de votre livre. Je ne considère pas ce récit comme la révélation, voire la confirmation des aspects humains de Joe au travers d’anecdotes dont la croustillance reste à démontrer. Je le vois plutôt comme un exorcisme de votre peine à avoir perdu votre plus grand ami. « Ta douleur efface ta faute » dit Véronique Sanson (Le maudit).
J’espère que Julien et Jonathan, sauront apprécier la sincérité de votre détresse pour se faire une idée de la grandeur de leur père et ce qu’il a compté pour vous.
Quant à mon jugement premier (ne voyez pas en ce mauvais jeu de mot un audacieux et piètre mimétisme à votre fine plume), je ne l’ai pas tout à fait remisé au placard, car si l’image de Joe peut être pervertie par les médias, elle ne peut être fidèlement entretenue que par une poignée de proches dont vous faites partie. Et si ces proches se prennent à mettre en avant ses travers (au demeurant bien humains), cela pèse tout à coup plus lourd, cela porte à conséquence. Ce sont d’ailleurs ces écarts de Joe que la presse a mis en avant pour parler de votre livre.
En conclusion, Claude, par amitié pour Joe, sachez toujours utiliser votre plume pour le servir.
Cordialement.

[Invité]

**Message est corrigé par moderateur, les remarques personnelles sur les autres participants du forum sont interdites**
claude lemesle ne vous lira pas et ne vous remerciera pas pour votre soutien
je viens de lire et c'est odieux ce livre de "confidences"
malsain et faux

sans rancune

[Kehlen Crow]

Moi aussi j'ai lu enfin.

Ce "chef-d'oeuvre" m'a fait utiliser les mots grossiers à l'écrit, pour la première fois dans ma vie.

On répète à plusieurs reprises que tout ce qu'on fait et causé par ce qu'a décrit Freud. Mais un bon livre, c'est quoi? C'est quand on peut se soulever sur ça, si juste un peu...

Et ce livre, on peut la diviser en trois parties,
La première, ou la jalousie verte est derrière chaque mot de chaque phrase de chaque page.
Qui est-ce qu'a appelé cet écriture légère et facile à lire? " Vous avez des phrases si fleuries qu'on ne comprend plus de quoi il s'agit. La beauté de phrase pour sa beauté. " L'auteur ne veux rien raconter, ne peut pas raconter, mais se force d'écrire quelque chose par obligation.
La deuxième, après l'an 1973.
Ici ont trouve peut-être une ou deux chapitres écrites avec du coeur, mais pourquoi donc cette impression est toujours présente, que l'auteur dit avec un sourire tordu " ah, maintenant je vois que tu es un être humain, après que je t'ai vu souffrir "
La troisième partie, c'est du sable fin.
Des scènes pas unies, des événements racontés de " un peu partout ".
La fin du livre, la dernière chapitre, que j'ai lu... avant, sur un site de vente, comme une énorme sale publicité, comme une tombe ouverte pour y voler d'or et des bijoux...
Et finalement les photos. Qui nous montrent si bien comment l'auteur voit sont " ami ".
On sait que Joe Dassin il avait des problèmes cardiaques, mais choisir les photos ou on le voit comme ça, les photos qu'il fallait jeter dès qu'elles sont parues, si pas bruler...

M. Lemesle s'est montré alors comme est un sale homme, un vieux coureur des jupes, comme un chercheur de popularité de bazar, qui veut voir ses " proches " comme des êtres pareils...


Comment et pourquoi sais-je juger? J'ai appris à écouter. C'est l'amour que Joe chante dans ces chansons. C'est l'amour pour les gens.
C'est comment j'ai su, avant d'avoir vu une seule vidéo, que les photos horribles m'ont menti sur son image.

Et maintenant je sais que c'est l'amour qui a pousse Maryse Massiera et Jacques Plait écrire un Livre, " Cher Joe Dassin ". Ils pouvaient ne pas avoir été écrivains par profession leur amour y brille dans chaque mot.

Et pour cela, pour m'avoir fait le comprendre, je suis " reconnaissante " à ce " livre".