Joe disait ne pas aimer la scène. Il y a pourtant toujours triomphé comme ici à l'Olympia devant notamment Henri Salvador conquis par ce bel
homme en blanc.
Joe Dassin est toujours là. Dix-sept ans après sa mort. Sur les ondes presque une fois par jour, en compilation ces jours-ci et souvent dans nos
improvisations chantées sous la douche. Fredonner "Champs-Élysées", reprendre “L'été indien", se souvenir de "Marie-Jeanne" comme d'une
évidence... Joe Dassin, un chanteur qu'on n'oublie pas. La musique n'était pourtant pas sa vocation. Né à New York en 1938, arrivé en France à l'âge
de 13 ans, il passe son bac à Grenoble.
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“Les Dalton” sera son premier gros succès.
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Il a 17 ans et se révèle brillant. Joe intègre l'université d'Ann Arbor, dans le Michigan (USA). Il y apprend le
sanscrit, te russe et l'italien. Puis il mène des études d'ethnologie jusqu'à un doctorat. Il doit alors devenir chercheur ou professeur. Il sera chanteur.
En Amérique, il écoute beaucoup de musique. Quand il revient en France il se découvre une voix, sensuelle. Décidément doué, Joe prouve aussi qu'il
sait composer de belles mélodies. Et dès son deuxième 45 tours il tire, plus vite que son ombre, le gros lot: "Les Dalton” font un carton. Encore un
imprévu. Joe voulait donner cette chanson légère à Henri Salvador. Mais son directeur artistique le lui interdit, pressentant qu'elle allait lancer le
style Dassin, entre cow-boy et “latin lover”. Et ce fut le premier succès d'une carrière triomphale. Une carrière marquée par un perfectionnisme sans
faille, digne d'un universitaire, “Quand on n'a pas de talent il faut travailler”, répétait-il. Joe a bien travaillé.
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Joe a des allures de “Kïng”. Autodidacte comme Elvis, il était comme lui un interprète extraordinaire.
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